État des lieux de l'AENF au Togo

 

Réalisée par le Ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation, en partenariat avec DVV International, cette étude de 2021 analyse l’état des lieux du sous-secteur de l’Alphabétisation et de l’Éducation Non Formelle (AENF) au Togo.

Méthodologie de collecte

Les données quantitatives et qualitatives ont été recueillies entre octobre 2020 et février 2021 dans l’ensemble des régions du pays. Elles proviennent de 518 questionnaires, de six focus groups réunissant 112 participants, ainsi que d’entretiens individuels et d’observations de terrain.

Principaux constats

L’analyse montre que le Togo ne dispose pas encore de lois spécifiques sur l’AENF, mais qu’une politique nationale existe et sert de cadre de référence. Cette politique ne s’accompagne toutefois pas encore d’un mécanisme de financement dédié, ni d’un cadre national des qualifications. 

La coordination est assurée par la DGAENF, dont les ressources humaines sont jugées encore en phase de consolidation pour couvrir pleinement les exigences du sous-secteur. Les mécanismes de suivi de l’exécution et des résultats restent en développement, et bien que des plans stratégiques soient adoptés et régulièrement adaptés, leur allocation budgétaire demeure insuffisante pour répondre à l’ensemble des besoins identifiés.

L’étude souligne également l’absence d’un système national de management de l’information. Le cadre pédagogique national existe, mais n’est pas encore intégré dans le matériel destiné aux formateurs et apprenants, ni dans les lignes directrices ou les outils de suivi-évaluation. Les évaluations des apprenants se limitent principalement au niveau d’alphabétisation.

Recommandations de l’étude

L’étude recommande de renforcer les politiques locales, de développer les capacités professionnelles des acteurs, d’élaborer une stratégie de plaidoyer et de créer un réseau national regroupant les organisations actives en AENF. Elle souligne également la nécessité d’accroître les ressources financières allouées au sous-secteur et de mettre en place un système d’évaluation holistique, permettant de suivre l’ensemble des apprentissages et des résultats.

Pour plus d'informations sur l'Étude, contactez M. WAKILOU, Directeur National DVV Togo (wakilou@dvv-international-ao.org)